Le Constat
La ville d’Antsirabe, située dans les Hautes Terres, est la troisième plus grande ville du pays en termes de population, avec 260.000 habitants. Bien que les enfants vulnérables soient moins visibles que dans la capitale Antananarivo, le nombre d’enfants en situation d’exclusion reste très élevé et va en augmentant. D’autant plus que la crise politique de 2009 a eu un impact important sur l’organisation des institutions locales. Les ministères, la région, les organes de justice et la commune ont été bouleversés dans leur fonctionnement interne via la nomination de nouveaux responsables et la restructuration des divers services. Dans ce contexte d’instabilité politique, les acteurs de la société civile se sont retrouvés isolés et fragilisés. Pourtant, les initiatives pour améliorer les conditions de vie de ces enfants ne manquent pas. En effet, la ville des Hautes terres compte plus d’une trentaine d’associations agissant au niveau de l’enfance en danger. Cependant, ces associations sont souvent petites, déstructurées, manquent d’expertise tout comme de moyens techniques et financiers.
C’est pourquoi il a paru nécessaire de réunir les divers acteurs de la Société Civile autour d’une structure qui favoriserait une mutualisation des expériences et un renforcement des capacités locales. C’est ainsi qu’est née l’idée de l’OSCAPE.
Les bureaux de l’OSCAPE se trouvent actuellement dans le quartier d’Ampatana, connu pour être un des plus défavorisés de la ville d’Antsirabe. Quant aux associations membres, elles sont réparties géographiquement aux quatre coins de la ville, en particulier dans des zones prioritaires (Ambohimena, Atsongo, Mahazina, etc.).