Cette semaine nous vous emmenons à la rencontre de Tsinjo Lavitra, une association opérant depuis maintenant plus de 15 ans à Antsirabe et fraîchement intégrée à l’OSCAPE.
Notre visite débute aux bureaux de l’association qui se situe en ville (la maison mitoyenne de notre chargé de communication & plaidoyer pour l’anecdote, le monde est petit) avant de nous mener vers la maison d’accueil qui héberge les jeunes parrainés venus étudier à Antsirabe. En ce moment, 9 jeunes y logent pour une capacité d’accueil de 22 personnes au maximum. Cet établissement, totalement gratuit, est avant tout destiné aux jeunes parrainés dont les familles habitent trop loin du lieu d’études.
Mais attendez, vous avez dit parrainage ? En effet, l’association recherche des parrains en Italie, par l’intermédiaire de son pendant italien, qui souhaiteraient prendre en charge les frais liés à la scolarité des enfants à Madagascar pour donner à ces derniers toutes les chances de réaliser une scolarité réussie et de s’insérer dans la vie professionnelle avec le plus d’atouts possibles en mains. De l’autre côté, Tsinjo Lavitra identifie ici à Madagascar des jeunes/enfants défavorisés ne pouvant pas accéder à l’école pour des raisons principalement économiques mais présentant un fort potentiel et leur propose de bénéficier de ce programme.
A l’heure actuelle, ce ne sont pas moins de 250 enfants qui bénéficient de ce parrainage à Antsirabe. Chaque enfant profite ainsi d’une bourse trimestrielle de 48 euros censée couvrir les dépenses liées à la scolarité (moyen de transport, fournitures scolaires, cantine voire logement …). En seule contrepartie, des bulletins scolaires et des rapports familiaux sont envoyés aux parrains qui peuvent ainsi se rendre compte que leur argent est employé à bon escient et que les enfants progressent grâce à l’éducation. L’accompagnement des bénéficiaires se fait ainsi jusqu’à l’obtention des diplômes et, bien évidemment, le choix de leur filière d’enseignement est totalement laissé à leur discrétion.
Parce que l’accompagnement des enfants passent aussi par celui de leur famille, deux fois par an sont organisées des réunions en présence des acteurs de l’association, des enfants et de leur famille pour les renseigner sur le dispositif de parrainage, les informer des progrès de leurs enfants (notamment pour ceux qui résident au foyer) et faire le point sur l’année en cours.
Si le programme n’est pas parfait et qu’il existe quelques abandons, l’association a néanmoins mis en place un dispositif de soutien scolaire pour assister au mieux et encourager les bénéficiaires à terminer leur scolarité. Ainsi, Tsinjo Lavitra estime qu’environ 60 de ses bénéficiaires ont été diplômés de l’enseignement supérieur et à plus de 40% le taux de réussite des enfants parrainés.
L’association dispose également d’une coopérative agricole réunissant 12 paysans que l’on a hâte de visiter ! 20% des récoltes reviennent ainsi à la coopérative et le reste aux paysans. Cela a permis la mise en place d’un cercle local vertueux générant à la fois une source de revenu pour l’association et de disposer de produits frais pour nourrir les enfants résidant
dans le centre, ainsi que de permettre à des paysans locaux de vivre dignement de leurs récoltes et bénéficier d’un salaire décent.
Dans tous les cas, nous souhaitons la bienvenue (tonga soa) à Tinjo Lavitra dans l’OSCAPE et espérons une longue et prolifique collaboration !
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